RÉACCORDER UN MONDE DE DISCORDES …

Qui aujourd’hui oserait prétendre que le monde va bien ? Qui pourrait dire que nous vivons dans l’harmonie ? les chantres du progrès qui continuent d’entrainer la société humaine vers plus de consommation, plus de prétendue science (mais surtout vers plus de technologies) eux-mêmes le reconnaissent : nous sommes emportés dans une tourmente dépressive. Seuls les cyniques et les abrutis bombent le torse. Emportés dans de sombres pensées sur l’avenir peu reluisant que la société humaine nous promet, nous observons catastrophes naturelles et guerres à travers des commentaires et des études statistiques qui ne peuvent nous convaincre que d’une chose : il doit y avoir une autre façon de penser le monde que celle qui nous entraine vers le pire depuis des décennies et que cultivent avec perversité nos dirigeants et leurs laquais !

Nous sommes souvent partagés entre un désir d’ordre absolu, rassurant, qui nous dicte la solution adaptée à chaque situation, et un besoin moins facile à reconnaitre, de rechercher à chaque instant vécu la clef unique, non conventionnelle pour vivre une vie créative, plutôt qu’une éternelle répétition de schémas connus. Même si nous ne pouvons pas contrôler les circonstances de nos vies, nous espérons que nous avons un espace personnel qui nous permet d’être responsable et de générer des changements ! Face aux systèmes figés et répétitifs qui ne sont qu’une image de la mort, en tant que lieu ultime de l’impuissance, nous sommes appelés à être insoumis. La pulsation inextinguible de la vie nous dit qu’il y a sans cesse de nouvelles possibilités, qu’à chaque instant nous pouvons réorienter notre humeur, nos pensées, nos actions.

Pour cela il nous faut sortir du monde de la logique et de la comptabilité, nous ouvrir au monde du mystère : passer du rationalisme à la poésie. Accéder à notre âme de poète, c’est accepter de faire le lien entre le cosmos de notre petite personne et le cosmos infini qui nous entoure, entrer dans les profondeurs du vivant. Peut-être au fond est-ce l’acte le plus rationnel que nous puissions faire : ressentir que nous ne comprenons pas tout, que des liens invisibles nous relient à différents territoires que nous ignorons : un arbre est plus qu’un arbre, c’est un univers qui pulse à un autre rythme que nous et qui pourtant nourrit le nôtre, la fièvre est une tempête, le loup est un guide, la musique un médecin, la lune un vaisseau…

Dans le ciel aussi vaste que l’océan

Des vagues de nuages s’élèvent

Et le bateau-lune

S’éloigne à perte de vue

Dans la forêt d’étoiles

(Recueil de dix mille feuilles)

Il y a près de mille trois cents ans, un poète anonyme a écrit avec humilité cet hymne, effusion du cœur, et aujourd’hui, il percute notre vie avec une fraicheur qui nous rappelle que bien que maîtres de technologies époustouflantes, notre ultime et éternel besoin est d’être en harmonie avec le monde, et que l’esprit poétique nous y entraine.

Dans un monde blessé, sur une planète abimée, il est peu probable que les discours de certitude puissent réparer quoi que ce soit. Mais vivre chaque rencontre, produire chaque action avec l’âme d’un poète insuffle en nous-mêmes et autour de nous courage et espoir et reconnecte les vies divisées. Nous devrions tous être poètes.

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